vendredi 30 septembre 2011

valise_15

Dernière valise. Pour une dernière fois. l'objet de mon obsession doit trouvé une fin.

Bientôt (je l'espère) vous retrouverais toute cette histoire en film, en livre, en photographie dans un seul ensemble.

Elle a une fin. Envie de passer à autre chose. Quitter Billancourt pour emmener mon errance ailleurs.

Pour finir, une petite histoire : j'ai failli redémarrer ma vie étudiante en histoire pour écrire et parler sur Renault-Billancourt, probablement le reste de ma vie. Une historien me dit "quand on commence sur Renault-Billancourt on en a pour toute la vie" mais ma mère me répondit "mais tu y est depuis que tu es né". Cette réponse, d'un genre de léger tremblement terre du paysage, m’amena à prendre de la distance avec le sujet et qu'il y avait une fin à ce travail. les disparus ont besoin de repos, moi aussi.

Plus de Valise, terminer, mettre un point à tout cette histoire et démarrer la mienne. Voici les Boites Noires retrouvées.



Aujourd'hui, j'aurais du recevoir une carte de la grand mère, pour ma fête, avec un billet de vingt francs, j'aurais deviné sa légère écriture tremblotante et petite, le tampon de La Poste Boulogne-Billancourt, envoyée juste à temps pour quand je rentre le midi de l'école, le collège, du lycée, le soir, trouvé sa carte, à la date précise, puis lui téléphoné pour la remercier, entendre sa voie alsacienne, mon père veillant, il prendra le combiné pour prendre des nouvelles, attendre le week end pour lui rendre visite, continuer la vie, l'adolescence de plus en plus grande, un léger désintérêt pour tout ce qui concerne la famille, vouloir être avec son autre, les amis, mais accepter la valse du dimanche, l'A15, l'A86, le périph' vide, trouver une place rue de Vanves, monter tout haut, déjeuner, digestion devant la télévision loin des discussions d'adultes, mangeant du chocolat offert lors de l'arrivée, le meuble en pluche jaune synthétique, rempli de nos jouets d'enfant où nous pausons nos jambes agrandis, les revues, journaux de Mamie, attendre, attendre, l'ouverture de la valise(s), bien trop tard, à mes yeux, après les tempêtes familiales, la disparition totale, se trouver dans l'obligation d'ouvrir les boites noires face au manque, a part entière dans la famille, préservé pour continuer.