lundi 31 octobre 2011

Royaume



Se promener un dimanche ensemble, faire le tour, pour nous faire connaître le Trapèze. Après un déjeuner automnale, se dégourdir les jambes et faire le tour du propriétaire.

Je suis tombé sur cette famille. J'aurais voulu vivre cela. Après quoi je cours, je marche, je me fatigue depuis quelques temps.

Mes parents, mon frère et moi. Juste le temps d'une après midi. Marcher ensemble sur les terrains neufs. Nous raconter le travail des grands-parents.

Portrait de famille que j'aurais voulu pour nos mémoires. Pour que notre mère voit ses fistons et son mari ensemble. Après l'adolescence alors qu'ils sont devenus des hommes.

Traverser l'avenue Emile Zola et peut être que les Houillez auraient été là. Partager encore.

Il n'y a plus que les nuits pour cela. Voir la campagne normande sous les lumières printanière chaude, le voir arrivé devant soi, se prendre dans les bras et annonçant inlassablement la même chose depuis dix ans.

Entendre au réveil Les Aventuriers de François de Roubaix, musique de notre film. Regarder cette image. Se rapprocher et créer ce royaume.

jeudi 27 octobre 2011

Sortie de route_03

Ile Seguin_b

La piste d'essais devant soi. 2600m à l'époque, une partie faite de mauvais pavés pour tester la robustesse. Aujourd'hui un long corridor plongé dans une obscurité qui me rappelle l'ouverture de Orange Mécanique. Moment et lieu bloqué. Soutenu et caché. Coller son œil aux persiennes. Ne voir que le blanc. Ne trouver que des sorties bouchée par un cirque à la naïveté du retour du populaire sur l'Ile. Oublier la fragilité sous nos pieds et voir au dessus de nous sans le vouloir.












Série sur l'île Seguin : _a

lundi 17 octobre 2011

sortie de route_03

Ile Seguin_a

Depuis le temps que je tourne autour. Réussir à s'infiltrer dans ce qui reste de la Forteresse : L'entrée de l'usine Place Nationale, bientôt détruite. Et les Bas Fonds de l'île. Garder pour soutenir une usine nouvelle.

Descendre les marches près du pont bleu, côté Meudon, vers les racines.





Au loin la piste d'essaie, aujourd'hui bétonné.



mercredi 12 octobre 2011

empreinte_07



Rue de Meudon, extrémité du Trapèze Est. Dernier vestige visible de l'usine avec son mur d'enceinte qui courait tout le long jusqu'au quai de Stalingrad. Dernière rue en friche. Endroit difficile pour apercevoir de l'autre côté du mur. Logique de promoteur.
Deux portails d'entrée. Rue Renault. Encerclé de bâtiment, dont le C.E, rue Traversière, l'ancienne rue des essais avant que le père Louis s'installe sur l'île Seguin.



Cette porte que j'ai tant regardé à chaque passage. Ému de la voir toujours debout sans soutient. Cette absence nous disait ce qui allait se passer. Portail vert mais devenu doré un jour d'orage hivernale, nous rappelant le passage des Mains d'Or.



Automne 2011. les murs tombent. un bout rue Yves Kermen, rue de Meudon, quai de Stalingrad. Carence et métastase de ce corps et de la mémoire malade. Un homme dans une voiture noire s'arrête et me demande ce qu'ils construisent : des immeubles et moi je lui pose la question de savoir ce qu'il y avait avant il ne sait pas. Juste extasié devant le chantier.





Ouvrier de chantier, témoin de la percé sur la rue. Travée cassant la rue de Meudon. Le coin Sud Est disparaitra. Plus de croisement entre le quai de Stalingrad et la rue de Meudon. Grande inquiétude pour le foyer des travailleurs de la rue de Meudon qui, j'espère, résistera.



Un seul bâtiment survie : le X. Celui du patron et rien d'autre. Mémoire industrielle et patronale. C'est tout.

photographies : Jérôme WURTZ

mercredi 5 octobre 2011

film_07

Face à l'Ile Seguin, il y avait une usine : Gaupillat et une ville : Meudon. Usine frontalière de Renault séparé par une ruelle. Tellement minuscule qu'on ne voyait pas la limite entre les deux. Renault prenant de trop de place dans les mémoire qu'elle a été oublié lors de l'inventaire du patrimoine industriel.
Quand Renault disparu et les industries environnantes, la Fabrique de cartouche devint le dernier témoin industriel du Val de Seine où la vision d'une cheminée en brique rouge chahuté la skyline. Une association essaya de la sauver mais Bouygues eu le dernier mot. Aujourd'hui, il reste une histoire et un combat pour sauvegarder ce qu'il restait dans le coin.
Voici une tentative d' hommage aux ouvriers, ouvrières et un lieux qui avait sa place dans le paysage.