lundi 4 octobre 2010

empreinte_01


Repartir du début. Métro Porte de Saint-Cloud, sortir de la bouche et tomber nez à nez sur l'église de la porte,son rond point et la gigantesque fontaine. Lui tourner le dos, prendre la passerelle passant au dessus du periph' où j'imagine voir Olivier Rolin dans sa DS. Passer la limite entre Paris et Billancourt. Moment toujours aussi étrange. Cette limite ou plus rien n'existe, ni la capital, ni la banlieue rouge. Le doute envahissant. Vais je réussir a passer la frontière pour retrouver les traces primitives du 57, rue du vieux pont de Sèvres? PARIS barré et BOULOGNE-BILLANCOURT apparaît. Merci à la DDE de signifier une frontière épaisse comme une feuille face à l'extension du no mans land. Billancourt protégé par des barres d'immeubles face à Paris en guise de muraille. Se protéger et laisser quelques ouvertures : rue Gallieni, avenue Edouard Vaillant et avenue Pierre Grenet. Avant pour en venir en famille c'était la voiture. Maintenant à pied. Passer la muraille, trouver une interstice. Celle que je connais mieux, rue Marcel Dassault. Passer sous l'immeuble là où commence la rue. Je crois voir un homme me demandant ce que je viens faire là. L'interlocuteur ne sera que la trace du coffrage en bois de béton au dessus de ma tête. Immeuble qui a du être construit bien après l'arrivée de mon père au 57. L'encerclement pour cacher la pauvreté du quartier. Cette rue toute droite menant directement au Trapèze, qui a l'époque était lié par le nom. Aujourd'hui coupé de son existence ancienne. Je tombe sur l'ancien panneau mais barré de cette ligne de scotch noir. Rappel des enveloppes pour l'enterrement de André, le beau père. Rue en deuil de la maison démoli et son axe reliant au cœur nauséabond, Renault. Légèrement cachée, Laisser là, seule trace de l'existence de cet ancien tronçon. En remontant tout au long de la rue Marcel Dassault, seule et unique plaque. Trop dur a enlever? Paresse municipale ou choix? Ou simplement le nom de Dassault dérangé par l'histoire de Billancourt. Personnage politique loin des préoccupations des habitants de la rue. Ces traces fragiles : un mur, des numéros... Les récupérer, gratter le scotch et reprendre mon chemin.

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