jeudi 4 novembre 2010

valise_11


carnet pour Maryse Hache

Toutes photographies appellent à une ouverture. Ces murs, de ce qu'il en reste, demande à être franchit. En ouvrant la Valise, je cherchais un moyen d'entrée pour Maryse Hache. Comme mon père qui a réussit un jour à faire entrer l'oncle de ma mère, fils de fermier Vendéen et amateur de mécanique, à entrer dans la Régie. Lieu qu'il a rêvé depuis qu'il bricolait des voitures. L'ami de mon père, Michel, ouvrier chez le père Louis et habitant du 57 a réussi l'infiltration de l'Oncle. Il lui a passé un bleu et la porte devant, j'imagine, la complicité d'un des gardiens. L'Oncle Gabi à découvert ce qu'il n'attendait pas : des ouvriers travaillant dans quarante centimètres de graisse dans un vacarme assourdissant qui était absent des reportages d'actualités qui ne venait sur la Place Nationale, les jours de grèves, pour prendre la température de la France.

Prenez un bleu et suivez moi à travers le carnet de André. Lui était gardien, donc pas de problème pour rentrer. Ce petit carnet qui a du être dans la poche depuis le début de son poste ou au début pour retenir ce qui devrait être des numéros de téléphone pour joindre les quatre coins du Trapèze.

Porte D avenue Zola 5128. Entrée employée généralement par les ouvriers qui venaient par le métro Ligne 09 station BILLANCOURT. L'avenue des ouvriers. Les cadres et agent de maîtrise ne s'y risqués pas. Il préférait celle de Place Nationale : chemin le plus court pour rejoindre le bâtiment X, celui des ingénieurs. L'avenue Zola chemin de tout les jours. Pris par le plus grand nombre au changement des équipes au son de la sirène. Chemin le plus direct pour atteindre le pont Daydé et l'île Seguin. A chaque changement, les gardiens devait vérifier, théoriquement, les cartes d'identité de Renault. Chaque ouvrier avait son matricule et son numéro d'atelier. Avenue entourée de bâtiments haut de vingt mètres, ses transversales pour l'accès à d'autres atelier. Les énumérés serait long. Mais il y a ces souterrains qui permette de passer de département à un autre. Sur la droite, le parc aux aciers et la rue Traversière qui vous mènent à l'atelier 62 avec la rue intérieur sous les verrières qui y donne accès. Observer, la brume bleuté, le vacarme des pillons et la chaleur. Sortir et s'échapper pour retrouver l'avenue Zola et prendre le pont Daydé pour voir la perspective de la Seine et peut-être rentrer dans l'île mais un dernier regard sur le votre gauche : le mur de l'artillerie. Seuls vestige avec le pont de la présence ancienne. Les rues et avenue du Trapèze ne corresponde plus. Garder le bleu et regarder les chefs d'ateliers volé depuis le pont sous l'impulsion des ouvriers. La seule chose qui n'a pas changé c'est la Seine. Elle restera le premier et le dernier témoin de ce siècle.

1 commentaire:

  1. Rectification par Nicole Wurtz à propos de GABI:"mon oncle, son nom s'écrit GABY, et il était plus qu'un amateur de mécanique voiture, car en fait il avait suivi des cours par correspondance et au moment où il a eu son diplôme, un nouveau texte de loi est "tombé", cette formation n'était plus reconnu et donc non valide !!! Pendant la guerre d'Algérie (3 ans de service militaire), son frère ainé Joseph étant mort "pour la patrie le 24 avril 1945", il n'est pas partie en Algérie et fut le chauffeur d'un colonel à Paris... Je pense que sa formation en mécanique a sans doute facilité cette place, il fut chauffeur routier ensuite puis chauffeur/mécanicien à la ville de Niort. (...) Il savait remettre en état les voitures qui en avaient besoin, il le faisait avec passion, un sacré boulot !!! un sacré travail ! Il idéalisait les usines de construction des voitures et fut vraiment malheureux de découvrir les conditions de travail des ouvriers !" Merci pour cette participation

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