Rue de Meudon, extrémité du Trapèze Est. Dernier vestige visible de l'usine avec son mur d'enceinte qui courait tout le long jusqu'au quai de Stalingrad. Dernière rue en friche. Endroit difficile pour apercevoir de l'autre côté du mur. Logique de promoteur.
Deux portails d'entrée. Rue Renault. Encerclé de bâtiment, dont le C.E, rue Traversière, l'ancienne rue des essais avant que le père Louis s'installe sur l'île Seguin.
Cette porte que j'ai tant regardé à chaque passage. Ému de la voir toujours debout sans soutient. Cette absence nous disait ce qui allait se passer. Portail vert mais devenu doré un jour d'orage hivernale, nous rappelant le passage des Mains d'Or.
Automne 2011. les murs tombent. un bout rue Yves Kermen, rue de Meudon, quai de Stalingrad. Carence et métastase de ce corps et de la mémoire malade. Un homme dans une voiture noire s'arrête et me demande ce qu'ils construisent : des immeubles et moi je lui pose la question de savoir ce qu'il y avait avant il ne sait pas. Juste extasié devant le chantier.
Ouvrier de chantier, témoin de la percé sur la rue. Travée cassant la rue de Meudon. Le coin Sud Est disparaitra. Plus de croisement entre le quai de Stalingrad et la rue de Meudon. Grande inquiétude pour le foyer des travailleurs de la rue de Meudon qui, j'espère, résistera.
Un seul bâtiment survie : le X. Celui du patron et rien d'autre. Mémoire industrielle et patronale. C'est tout.
photographies : Jérôme WURTZ
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