vendredi 28 mai 2010

Atelier 62 par Robert Doisneau


Loin des valises, un autre projet. Refaire exister l'atelier 62, si cher à l'employée des écritures. Car si je me suis mis à fouiller mon passé ou plutôt celui des anciens, c'est un peu grâce à l'ouvrage Atelier 62. A quelques jours du tournage de Fermeture, j'ai découvert ce récit en flânant dans les rayons de la Librairie de Paris, place de Clichy. A peine feuilleté j'emmène ce récit chez moi. Je découvre que je ne suis pas seul à arpenter le Trapèze et l'île Seguin à la recherche de la moindre petite trace du passé ouvrier de Billancourt. Quand je suis venu poser la caméra autour de l'île pour Fermeture, un an avant la Fonderie de Vernon, un sentiment de solitude entouré du trafic routier, ferroviaire et fluviale m'enivré. Ce dernier m'était plus sympathique, car la Seine ramenait mes pensées vers la Fonderie. Elle aussi au bord du fleuve. Mais je ne pensais pas revenir à Billancourt vers la fin du montage pour préparer un documentaire sur ma famille et la Régie. Une certaine forme d'obligation agréable me poussa à vouloir induire Atelier 62. Le premier contact visuel avec les Forges de Renault ont été L'Automobile de France (1951) puis les photographies de Robert Doisneau. Photographe si familier dans la bibliothèque familiale. Surtout Les Doigts Plein d'Encres (co-écrit avec Cavanna). J'ai découvert il y a pas longtemps, que Doisneau avait été photographe pour Renault. Ce fut son premier pas dans la photographie professionnelle. Il fut remercier a cause d'une image trop sociale. Un livre existe d'où sont tiré ces photographies. Voici le premier pas pour commencer à comprendre le geste et l'espace de cet atelier. Saisissantes, surtout ce portrait.

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